Notre pays est en pleine agitation.
Le travail n’est plus la préoccupation essentielle.
Même si elle est un thème important, mais raisonnablement secondaire, la « sociologie », dans son acception médiocre, médiatique plutôt urbaine et très politisée, est devenue le premier sujet des débats. Elle a même dépassé l’économie, le monde du travail, et s’est emparée de la politique. Tous les débats sont menés sur un ton moralisateur par des donneurs de leçon qui se pensent doctement supérieurs au peuple alors que ces gens n’ont pour la plupart jamais mis les pieds dans la vraie vie et encore moins ailleurs qu’à la capitale.
Et cependant, malgré ce catéchisme asséné sur les plateaux, les valeurs essentielles qui sont défendues ne sont ni vertueuses ni morales.
Paradoxalement elles sont matérialistes. Matérialiste au sens consumériste du mot. « Pouvoir d’achat », la formule clef, chère à la sociologie moderne, en est la preuve. On sent nettement que nous sommes des porteurs de cartes bleues et rien d’autre.
Bonheur n’est pas le résultat de l’équation exprimée dans notre devise au fronton des mairies, et de moins en moins des écoles !
Les parlementaires (que nous élisons) sont-ils vraiment, comme c’était le cas durant le 20 siècle, imprégnés d’idéologies ? On peut en douter, même s’ils font semblant (souvent en hurlant) pour la plupart de les défendre à coup de slogans, lorsqu’il est opportun de le faire. Puis ils se cajolent subitement dans l’antichambre de ce demi-cercle du parlement, par secteur angulaire dans un hasard cupide. Oui, au moment de sauver leur fauteuil, et non pour faire avancer la démocratie ils additionnent « contre-nature » leur suffrages, sans aucune vergogne. Les lois et les progrès sont ainsi condamnés (votés ou pas) à résulter de mensonges consentis. Danton et Robespierre ont-ils voulu cela ? Attention, car eux ont payé cher.
Le pupitre quant à lui, de PARLEMENT où l’on parle devient le contraire de ce pour quoi il est conçu, tellement on hurle, une fois élu, sur les 600 fauteuils. Personne ne respecte personne, et encore moins le peuple qui a du choisir ces gens (souvent débarqués) pour le représenter.
A qui la faute ? Personne n’a la réponse, et désormais, jusqu’à dorénavant, ça n’est plus la question.
Il nous faut sortir de cette situation. Un orage de grêle finit toujours par disparaitre, le plus dur est de réparer les dégâts.
Et ils sont bien là, tous les déplorent et, diaboliquement s’en accommodent pour rester assis à leur place. Mais les dégâts persistent et l’aveuglement se répand sournoisement aux 180 degrés.
Les tribuns se succèdent, de Danton, Robespierre à De Gaulle ou Churchill, les citations fleurissent. Rien de bien nouveau. Sur les plateaux télé, on rejoue le spectacle avec une mise en scène journalistique complice, parfois immonde, quelquefois payée avec nos impôts. Des bilans, des bilans et des accusations, toujours, mais des remèdes aucun (un remède guérit généralement à condition d’en accepter la contre partie).
Pendant ce temps le monde change, par endroit le diable pointe, ailleurs c’est le Ciel et son bon Dieu qui se proposent, l’histoire est bien toujours la même, n’en déplaise à ceux qui s’abreuvent de sociologie progressiste et stérile, et qui veulent tout effacer de l’histoire.
Quel avenir pour les jeunes ?
Quels métiers, comment gagner sa vie ? Plus rien ne pointe à l’horizon, sauf au lointain, en Orient ou aux Amériques. En Europe, depuis des accords passés au forceps, il convient de se contenter du marché. Economie, échanges sous intérêts mondiaux en dépit des siens, finance assistée à laquelle personne n’y comprend, là est l’avenir.
On a bâti les écoles pour ça, et elles sont bien les seules à prospérer.
En conséquence, les mille-feuilles improductifs pullulent. Plus aucun copeau, sciure ou balayure, plus d’usine, d’atelier, de manufactures ne sont les bienvenus. Le sacro-saint « coût du travail » (véritable rhétorique du sarcasme) les empêche. Ailleurs c’est moins cher, et parfois encore l’esclavage existe, sans émouvoir quiconque.
Rassurons nous, il y aura l’IA (rhétorique risible entre l’oxymore et l’antithèse, mais comment l’homme peut-il artificialiser son intelligence ?) et l’inénarrable et ridicule TELETRAVAIL qui vont nous sortir d’affaire.
Mais aussi et quelques cabinets conseils, instituts savants, collèges d’experts, agences de gestion administratives, plateformes d’aides expatriées, etc. pour démêler ce qu’on a volontairement complexifié chez nous.
Mon coup de gueule passé, je propose un petit film sur le sujet qui date du siècle dernier. Il m’a fait du bien. Même si à cette époque, nous ne nous doutions pas des 30 années qui allaient suivre. Il donne à réfléchir, pour que l’histoire ne soit pas vaine.