Philippe DENIZE, qui comme moi a bien connu Jean Luc, Comme Chef et Directeur, nous transmet aimablement un de ses blogs personnels.
Spécialiste des énergies décarbonées et du nucléaire : Jean-Luc SALANAVE a une expérience scientifique et industrielle de 40 ans dans l’énergie. Il milite dans plusieurs associations écologistes pronucléaires (Sauvons le Climat, AEPN, FED, UARGA). Il enseigne en Grandes Écoles et universités, en France et à l’étranger. Il a été un des relecteurs français du rapport spécial 2018 du GIEC sur le climat. Il fut Directeur des Technologies d’AREVA pour le cycle du combustible nucléaire. Il a été un acteur majeur sur le marché européen de l’énergie en tant que responsable des achats et ventes d’électricité de la société européenne EURODIF, la plus électro-intensive d’Europe. Il fut l’un des conseillers français auprès d’EURATOM. Il a contribué au programme international de recherche sur la fusion de l’hydrogène. Il possède un Master d’Astrophysique (1987, USA) et est diplômé de l’École Centrale de Paris (1974).
Bravo pour la suppression des ZFE (zones à faible émission) !
L’écologie n’est ni de gauche ni de droite. Pourtant dans son éditorial du 30 mai « Contresens », Jean-Christophe PLOQUIN qualifie de victoire de la droite le récent vote du Parlement favorable à la suppression des ZFE. C’est plutôt une victoire de l’écologie de bon sens. Une fois n’est pas coutume, face à la trop fréquente écologie punitive ou idéologique. Certes, la ministre de l’Environnement a rappelé que la pollution atmosphérique causait 40 000 décès par an dans notre pays. Mais relier ce chiffre tragique à la pollution automobile revient à tromper les citoyens. Heureusement, des parlementaires honnêtes connaissent la réalité, celle publiée par AirParif et par la direction de l’environnement d’Île-de-France, qui montre que les vieux véhicules ne sont pas la bonne cible. Certes, 16 % des particules fines PM2,5 dans la capitale sont dus au transport routier, mais seulement 3 % sont dus aux gaz d’échappement des véhicules diesel (les 13 % restants proviennent des pneus, du macadam et des plaquettes de freins). De plus, trois quarts des véhicules diesel possèdent une vignette Crit’air autorisée (1, 2 ou 3). Le quart restant, les vieux véhicules, ostracisés sur le seul critère de leur âge – même si leurs gaz d’échappement sont dans les normes –, ont donc une responsabilité infime dans la pollution de l’air. La grande majorité de cette pollution provient (pour 54 %) des suies de combustion du bois, du fioul et du charbon (dont une partie non négligeable vient aussi, par vent d’est, des centrales à charbon allemandes). Donc oui à la suppression des ZFE inutiles et socialement injustes.
Jean-Luc SALANAVE
